PETITES ANECDOTES POUR BRILLER EN (jeux de) SOCIÉTÉ

Le saviez-vous ?

Que DESTINS – le Jeu de la vie a été créé parce qu’Abraham Lincoln s’est laissé pousser la barbe et qu’il avait, à ses débuts, des issues très sinistres ?

Quand nous pensons à DESTINS – Le Jeu de la Vie, la version des années 50 et 60, rééditée de multiples fois, aux couleurs bonbon nous vient à l’esprit, mettant en vedette le rêve américain étincelant d’acheter une maison, d’entasser des enfants dans la voiture et de devenir millionnaire.

Destins – le jeu de la vie - Coup de vieux

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Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Le Jeu de la vie a plus de 150 ans et ses premières incarnations étaient très différentes. Le but n’était pas d’être millionnaire, mais simplement de vivre une bonne vie. Et cela incluait le risque de subir des conséquences incroyablement déprimantes, comme le suicide ou la pauvreté.

L’histoire du jeu DESTINS commence avec une photographie ratée d’Abraham Lincoln. 

Le portrait de Milton Bradley d'un Abraham Lincoln imberbe.

Né en 1836 dans le Maine, Milton Bradley a grandi dans le Massachusetts, où il a abandonné l’université pour commencer une carrière dans l’imprimerie. Il a rapidement acquis un monopole car il possédait l’une des seules machines de lithographie de la région – et cela lui a procuré un énorme succès. Mais en 1860, Bradley a imprimé des milliers de portraits d’Abraham Lincoln, espérant de fortes ventes basées sur sa nomination présidentielle. Malheureusement, Lincoln s’est laissé pousser la barbe entre-temps et les portraits n’ont pas réussi à se vendre, ce qui a failli mettre Bradley en faillite.

De cet échec, cependant, est né son plus grand succès. Peu de temps après, Bradley a inventé le Checkered Game of Life, avec un plateau de jeu reflétant les hauts et les bas de sa propre carrière. C’est devenu un véritable succès. En 1861, il avait vendu 45’000 exemplaires. En 1866, Bradley fait breveter le jeu et sécurise sa fortune.

Les antécédents de Bradley en éducation préscolaire (c’était un disciple de Friedrich Froebel, un éducateur allemand généralement crédité d’avoir inventé l’école maternelle) l’ont amené à créer des jeux qui pourraient aider les gens à apprendre par le jeu. Cette philosophie donnait au Jeu de la Vie un double objectif : celui de réussir sa vie et de véhiculer l’instruction morale.

La morale de Bradley était également profondément ancrée dans le jeu original de Destins à d’autres égards. Contrairement aux versions ultérieures, le jeu original n’avait pas d’argent. Il s’appuyait plutôt sur des points pour calculer le gagnant. L’objectif n’était pas un gros fonds de retraite, mais plutôt « une vieillesse heureuse ». 

Le portrait de Milton Bradley.

De plus, Milton Bradley ne croyait pas aux dés, car les dés étaient associés au jeu. Et le jeu (comprendre le jeu sans objectif, pour le simple plaisir) était mauvais. Comme alternative, Bradley a développé une roue, bien que le mécanisme d’origine ait été une toupie appelée Toton.

Après la mort de Milton Bradley en 1911, le Jeu de la vie a commencé à se transformer en jeu de société en tant qu’évasion. La version familière fait du succès une question d’argent plutôt que de vertu. Un jeu sans cases suicide, débauche et ruine est moins choquant que le jeu de Milton Bradley, mais la suppression des cases a également effacé la vision morale de Bradley pour la vie en faveur de l’évasion et de l’argent.

Cela rend quelques questions étonnamment difficiles à répondre : quel devrait être le sens de la vie et de Destins ? Et quelle version du jeu est réellement la plus déprimante ?

Source : https://gusandco.net/2021/06/22/destins-jeu-histoire/

À ses débuts, Destins, le Jeu de la Vie, était sinistre